Œuvres

Musique de chambre

Quantum field (2025)
Saxophone, percussions et bande électronique
5 min

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Cette pièce s’inspire de l’existence du champ de Higgs, ce champ invisible qui imprègne  tout l’univers. Contrairement à l’idée classique du vide comme absence, la physique moderne révèle  que le vide est au contraire traversé de fluctuations, de champs, d’énergie : le vide n’est pas vide. 

Dans Quantum Field, j’explore cette densification de l’espace, cette matière invisible qui structure  notre réalité. À travers les textures instrumentales et les sons électroniques, je cherche à rendre  sensible cette présence immatérielle. Les sonorités inhabituelles que j’ai conçues dans la bande  électronique, invitent l’auditeur à entrer dans un monde au delà du notre, celui de l’infiniment petit. 

La première partie de la pièce joue sur le timbre, tandis que la seconde est plus rythmique. Cette  pièce est moins une narration qu’une immersion.

Vestiges (2024) 
Flûte et piano 
12 min

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L’idée de cette pièce m’est venue en contemplant des estampes. Ces représentations colorées de paysages, personnages ou moments de vie, semblent capturer l’instant : l’image communique un pâle souvenir, vestige d’une réalité plus grande, plus riche. 

Ainsi, comme un canevas décousu, la pièce parcourt ce qui reste quand tout a été oublié. Elle s’ouvre avec Nuées, émergeant lentement du grave avant d’atteindre les Pensée 1 et Pensée 2. Au milieu, le mouvement Colibri offre un moment limpide, éclatant. 

Ces vestiges interpellent chacun différemment. Pour certains ils sont ceux d’un voyage passé. Pour d’autres, ceux d’une sensation un jour éprouvée et dont il ne reste que des lambeaux… 

I Nuées 

II Pensée 1, à l’abri d’un orme 

III Colibri 

IV Pensée 2, à l’aura d’une lanterne

Trois scènes d’après un paysage surréaliste (2023) 
Flûte, clarinette, alto et piano 
26 min

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Cette pièce se présente comme un triptyque sonore inspiré d’un paysage déformé par  l’imaginaire surréaliste. Il ne s’agit pas ici de décrire, mais plutôt d’évoquer des sensations  fragmentaires, des images flottantes, comme autant de visions surgissant d’un rêve. Les titres des  trois mouvements forment à eux seuls une phrase incomplète, énigmatique, qui ouvre un espace de  perception sans repères fixes. 

Chaque mouvement est un fragment perçu ou halluciné d’un paysage irréel. Une scène sans lieu ni  temps, suspendue entre présence et disparition. 

I – Brume parme dans l’ennui de la plaine… 

II – …des méduses, des lunes, des halos… 

III – …et luit comme du sable, reflet d’un ciel de cuivre rougeoyant.

2 mouvements pour marimba (2022) 
Marimba 
10 min

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Cette pièce explore la transformation de la nature. Elle trace un chemin entre le  silence de la fonte et l’éclat de la floraison. 

Les textures du 1er mouvement sont fines, les dynamiques contenues : on y sent à la fois  la douceur de la fonte et la tension discrète d’un paysage qui s’éveille doucement. Le 2e  mouvement tire son nom de l’arbuste dont les fleurs jaunes éclatent au tout début du  printemps, souvent avant même que les feuilles ne poussent. Cette floraison soudaine et  lumineuse se traduit ici par un jeu plus rythmique et des harmonies vives. 

I L’eau qui descend des neiges  

II Forsythia

Les sons de l’aube (2021) 
Violon et piano 
8 min

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Dans les traces des impressionnistes du début du XXe siècle, cette sonatina
dépeint les sensations que procurent les premières lueurs du jour. De cette introspection
nait un dialogue coloré entre le violon et le piano, qui se dévoile dans une forme en arche.

Musique Vocale

Le navire mystique (2025) 
Soprano, Clarinette et piano 
7 min

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Sur un poème d’Antonin Artaud : 

Il se sera perdu le navire archaïque  

Aux mers où baigneront mes rêves éperdus,  Et ses immenses mâts se seront confondus  Dans les brouillards d’un ciel de Bible et de Cantiques.  

Et ce ne sera pas la Grecque bucolique  

Qui doucement jouera parmi les arbres nus ;  Et le Navire Saint n’aura jamais vendu  

La très rare denrée aux pays exotiques.  

Il ne sait pas les feux des havres de la terre,  Il ne connaît que Dieu, et sans fin, solitaire  Il sépare les flots glorieux de l’Infini.  

Le bout de son beaupré plonge dans le mystère ;  Aux pointes de ses mâts tremble toutes les nuits  L’Argent mystique et pur de l’étoile polaire.  

Musique pour orchestre